Il est temps que je tienne mes engagements avant la fin du 1er mois de l’année…
RING
PREMIER ROUND
Plantons le décor.
C’est un espace péri-urbain : bâtiments bas, entrepôts ou usines, immeubles d’habitation, constructions neuves mêlées à des locaux désaffectés, vagues terrains agricoles, voies de circulation, enfin tout ce que la ville exsude. La ville est plus loin, on la devine se déployant autour du massif rocheux qui domine la plaine couronné d’un vestige d’antiques murailles.
Une gigantesque arène s’étirant en ovale et cernée de hauts murs s’impose par sa taille et contraste par ses formes courbes avec orthogonalité qui régie la plupart des infrastructures du secteur.
En hauts des murs, déambulent quelques silhouettes de guetteurs. Il sont encore peu nombreux car les drones espions ne sont pas d’actualité en ce début de saison de préparation pour le Ring. À l’intérieur de l’arène, de longs murets organisent l’espace en un série d’anneaux concentriques reprenant plus ou moins la circularité de l’enceinte. Des structures plus hautes jalonnent les plus larges d’entre-eux rappelant par leur forme d’anciennes tours fortifiées. Mais, si le parement mural imite assez bien la pierre ou si certaines tours se coiffent de créneaux, tout cela est factice, un décor donc, sculpté dans un agrégat indéfinissable. Car il faut plaire aux annonceurs, ils viendrons plus tard vérifier l’effet de leurs réclames, définir leur stratégie de communication, et surtout s’enquérir de la qualité des hommes pour lesquels ils lâchent des quantités considérables de monnaie.
Les hommes qu’ils financent transpirent sous leur casque et leur lourde combinaison de course, car la matinée est déjà chaude. Ils s’exercent sur les murets même, regroupés par trois ou six. Les murets sont de hauteurs irrégulières mais la plupart n’excèdent pas la taille d’un homme et sont suffisamment larges pour servir de piste surélevée.
Une forme grisâtre s’étire sur une partie latérale de l’espace. Cela ressemble à un long vers immobile vaguement frissonnant. Elle enveloppe une grande longueur d’un muret que l’on voit disparaître à une extrémité pour apparaître à l’autre bout, non loin d’une haute structure surmontée d’un espace vitré semblable à un poste d’observation. C’est une sorte de brouillard minéral, comme ses nuages de sable soulevés par le vent des déserts. Aussi denses. Mais aucun souffle ne disperse les particules. Elles restent en suspens. Tantôt s’enflammant d’éclat d’or, tantôt ternes comme le plomb.
Et commençons l’histoire…
(à suivre… Un peu frustré, non?….)